Un
gouvernement de gauche peut fournir un espace de respiration pour les
mouvements, mais il peut aussi accélérer leur démobilisation et
leur assimilation par le pouvoir d'État.
traduit par Thomas Coutrot, porte-parole Attac France
Pour nous, le
contenu du projet révolutionnaire est que les gens deviennent
capables de prendre en main les questions sociales, et le seul moyen
pour eux d'atteindre cette capacité est de prendre progressivement
en main de plus en plus de questions sociales .
~ Cornelius
Castoriadis (1979)
Ce qui émerge
est une autre société: l'objectif est le pouvoir, pas le pouvoir
d'État, mais celui des gens de s'organiser en tant que pouvoirs dans
un contexte social différent.
~ Raul Zibechi
(2010)
Aujourd'hui,
l'antagonisme social se manifeste en termes militaires.
La domination
capitaliste résout ses contradictions non par l'octroi de certains
droits et privilèges aux opprimés, comme dans le passé, mais en
imposant un état d'exception permanent, où toutes les mesures
d'ingénierie sociale sont justifiables et où toute protestation est
perçue comme une déclaration d'hostilités. Parvenir
à un nouvel équilibre reste un défi, qui ne sera surmonté que par
l'affirmation du contre-pouvoir social au centre de la scène de la
vie politique.
Dans
ce contexte socio-historique, la possibilité d'un gouvernement de
gauche émerge en Europe, avec en avant-garde la coalition de gauche
de SYRIZA en Grèce et le nouveau-venu Podemos en Espagne, comme une
réponse à la perspective de l'autoritarisme néolibéral consolidé
sur une base nationaliste.
Les
périodes de crise sont des moments d'antagonisme social où les
positions des forces sociales de contestation sont liquéfiées.
Dans la crise
actuelle, les mouvements sociaux autonomes émergent des
contradictions du capitalisme moderne en tant que les principaux
sujets collectifs disposant d'un potentiel de transformation radicale
et de changement social. Ils
constituent le principal adversaire de la domination capitaliste dans
la confrontation sociale actuelle, et les conflits à l'intérieur de
l'appareil d' État sont essentiellement le reflet du flux et du
reflux des mobilisations sociales.
Tout
en étant conscients que le nouveau monde auquel nous aspirons ne
peut advenir qu'à travers les luttes d'en bas, nous devons envisager
sérieusement la possibilité d'un gouvernement de gauche.
Les effets d'une
telle victoire électorale seraient ambigus pour les mouvements de
base, étant donné que, d'une part, une telle victoire peut faire
pencher le rapport de forces et, ainsi, offrir un répit aux
mouvements dans leur confrontation avec la domination capitaliste,
mais, que d'autre part, elle pourrait accélérer la tendance
inquiétante à la cooptation et l'assimilation des mouvements
sociaux par la logique de la gestion de l'État .
Bureaucratie de gauche et État
En
théorie, la gauche communiste considère l'état en termes
instrumentaux. La
conquête de l'État bourgeois est présentée comme un mal
nécessaire sur la voie du pouvoir des travailleurs.
Cette approche,
cependant, est plongée - même sur un plan purement théorique -
dans une série de contradictions. Même
dans ses versions les plus sophistiquées, elle ne parvient pas à
régler la question de la relation dialectique entre la bureaucratie
avant-garde du parti et l'autonomie du monde du travail, ni celle de
la possibilité d'une transition vers une société égalitaire avec
une telle disparité entre les moyens employés et les objectifs
proposés.
Mais
dans la pratique sociale, l'expérience historique de la relation
entre les partis de gauche et l'État
est encore plus complexe et contradictoire. Au
20e siècle, près de la moitié de la planète a été dirigée par
des bureaucraties de gauche qui exerçaient le pouvoir en totale
séparation des classes sociales qu'elles étaient censées
représenter. Dans
la plupart des victoires de la gauche - électorales ou autres - des
formes populaires d'organisation, qu'il s'agisse de soviets, les
conseils ou d'assemblées de travailleurs, ont été sommairement
remplacées par le pouvoir central de la nouvelle classe dirigeante.
Mais même là où
elles n'ont pas pris le pouvoir, les bureaucraties de gauche ont
opéré comme de simples agents de médiation et de délégation de
pouvoir politique, plutôt que comme une véritable expression du
sujet collectif du mouvement ouvrier. Dans
une tentative de vaincre l'État bourgeois avec ses propres armes,
elles ont calqué leurs structures organisationnelles sur les aspects
les plus réactionnaires et hiérarchiques de l'État bourgeois,
étouffant ainsi toute tentative de libre expression autonome des
travailleurs.
Néanmoins,
aujourd'hui, beaucoup de choses ont changé depuis l'âge d'or des
mouvements ouvriers. Dans
le contexte européen, une possible conquête du pouvoir d'État par
un parti de gauche n'est plus considérée comme un mal nécessaire,
mais comme un objectif stratégique pour atténuer l'impact de
l'offensive néolibérale sur le tissu social. Dans
la mythologie moderne de gauche, l'État est implicitement considéré
comme la dernière frontière de la « vraie » politique
en opposition à la puissance sociale en plein essor du capital;
d'où le fait que la
critique de la nature essentiellement bourgeoise du pouvoir d'État
peut facilement être négligée. Cette
conception de l'État, commune à la majorité des partis de gauche
contemporains, est en régression même par rapport aux approches
antérieures de la gauche social-démocrate, qui avait au moins
conservé un lien minimal avec l'objectif stratégique de
transformation sociale.
Pourtant,
la stratégie de salut social par la conquête du pouvoir d'État
reste attrayante pour une partie des couches opprimées, qui
conservent encore le souvenir de l'État social du Nord européen et
pensent à la mobilisation collective comme moyen de pression pour
obtenir des concessions de l'agent principal de la médiation de
l'antagonisme social, c'est à dire l'État. Bien
qu'il soit tentant pour beaucoup de gens aujourd'hui de penser
l'État-providence d'après-guerre comme le seul moyen judicieux et
efficace de garantir les droits sociaux et économiques pour la
majorité de la population, il est évident aujourd'hui d'un point de
vue historique que cet équilibre était rien d'autre qu'un
arrangement temporaire, limitée dans sa portée, conçu pour apaiser
les classes ouvrières de plus en plus turbulentes au sein des
puissances post-coloniales et pour éviter la menace soviétique.
De
même, les actuelles bureaucraties de gauche ne s'efforcent pas de
représenter les sujets sociaux radicaux émergents sur la scène
politique, pas plus qu'elles n'essaient de favoriser l'émergence
depuis la base de nouvelles conditions de notre existence commune,
qui sont pourtant désormais omniprésentes dans les mobilisations
sociales sur tous les continents de la planète. Au
lieu de cela, ils tentent de répondre à l'attente des classes
moyennes vulnérables de revenir à l'État social du passé, où la
domination capitaliste s'exerçait en termes de consensus social et
d'équilibre des pouvoirs plutôt que de force brute.
Il
est compréhensible que le programme ambitieux de SYRIZA de
redistribution des richesses en faveur des classes moyennes et
inférieures stimule l'imagination des mouvements sociaux européens;
après tout, dans le
contexte actuel, il y a un certain héroïsme chevaleresque dans le
néo-keynésianisme de SYRIZA en opposition à un néolibéralisme
omnivore, qui, après avoir pillé les pays du Sud depuis des
décennies, consomme maintenant la périphérie de l'Europe et
avancera bientôt vers le centre. C'est
ce qui explique les proportions quasi-mythique de la renommée de
SYRIZA en dehors de la Grèce et les grandes attentes que l'ascension
électorale de ce parti a créées. A contraster avec
le pragmatisme de ses partisans locaux, qui savent très bien que,
même s'ils parviennent à s'emparer du pouvoir d'État, la capacité
du parti à réaliser une réforme radicale sera extrêmement
limitée.
Nous
affirmons que les aspirations des classes moyennes pressurées à
revenir à une forme «humaine» du capitalisme ne seront pas
satisfaites. L'État-nation
contemporain traverse une crise grave, à la fois en raison des
contradictions inhérentes à ses institutions de représentation et
en raison de l'expansion de la puissance sociale du capital et de ses
structures non étatiques. Aujourd'hui,
plus que jamais, la conquête du pouvoir d'État ne signifie pas la
conquête du pouvoir social. Par
ailleurs, la confrontation contemporaine se joue entre le pouvoir
social de plus en plus consolidé du capital et la contre-pouvoir
social des opprimés.
La
transformation radicale de la société de demain ne sera pas
l'oeuvre de l'État bourgeois et de ses institutions de
représentation, mais résultera de la subversion des institutions de
l'État et de l'émergence de structures sociales de pouvoir
immanentes à la société et inséparables d'elles.
Dans ces conditions,
la conquête de l'État bourgeois par une bureaucratie de gauche peut
s'avérer préjudiciable aux mouvements autonomes, si elle n'aide pas
élargir les espaces vitaux du développement de leur pouvoir social
contre le pouvoir des États-nations et le capital international.
Néanmoins,
notre rejet de la voie réformiste défendue par les partis de gauche
contemporains n'entraîne pas une adoption a-critique de la politique
révolutionnaire du 20ème siècle. Dans
un capitalisme tardif de travail immatériel et fragmenté, de
discipline par la dette et par la peur, de centres opaques de pouvoir
éloignés de la population qu'ils gouvernent, il n'y a pas de Palais
d'Hiver de prendre d'assaut ni de perspective de vaincre l'ennemi sur
le plan militaire. Le
quartier, la rue et la place publique ont largement remplacé l'usine
comme épicentres de l'antagonisme social et de classe.
Repenser la
communauté, sortir de l'isolement social, créer des structures
horizontales et participatives fondées sur l'égalité, la
solidarité et la reconnaissance mutuelle, et des réseaux qui
relient ces structures, tels sont les actes sociaux qui constituent
aujourd'hui la praxis révolutionnaire.
Comme
cela a toujours été le cas, la transformation sociale vraiment
radicale ne peut résulter que de la confrontation d'un mode
préexistant et largement diffusé d'existence sociale avec les
structures de domination, et non des actions d'une minorité qui
redessinerait la société dans l'intérêt du plus grand nombre.
Par conséquent, les
nouveaux mouvements sociaux ne cherchent pas à réformer les
structures politiques et économiques existantes, mais à construire
des alternatives dans les milliers de fissures du système actuel, là
où les valeurs capitalistes ne prévalent plus. Ils
installent la gestion collective des biens communs, à travers
l'autogestion des communautés horizontales qui émergent autour
d'eux, contre l'atomisation par le marché capitaliste et la
bureaucratie de l'État. Ainsi,
ils construisent les conditions matérielles de l'autonomie
politique, pour assurer la reproduction sociale que l'État et le
marché ne sont plus disposés à fournir et pour créer les
nouvelles significations imaginaires de la coopération sociale aptes
à remplacer les valeurs dominantes de la mobilité sociale
individuelle et de la prospérité matérielle.
Les mouvements autonomes et les gouvernements de gauche
La
tension entre les mouvements autonomes et les gouvernements de gauche
a été mise en évidence en Amérique du Sud durant la décennie
précédente, avec la ré-émergence de la gauche étatiste dans le
sous-continent. La tradition d'autonomie a des racines fortes en
Amérique latine, principalement en raison de l'organisation
politique des peuples autochtones, le plus important - mais pas le
seul - exemple étant les zapatistes, mais aussi en raison des
pratiques d'une série de mouvements ruraux et urbains dont les
luttes ne suivent pas les sentiers battus: les paysans sans terre au
Brésil, les usines récupérées ou les piqueteros
en Argentine, les
guerres de l'eau en Bolivie, et ainsi de suite.
Bien
que ces mouvements aient puissamment émergé dans les conditions de
l'offensive néolibérale, dans la décennie passée ils ont dû
faire face à une série de gouvernements progressistes, eux-mêmes
résultant des troubles sociaux causés par l'offensive néolibérale:
de la modeste social-démocratie de Lula au Brésil et Kirchner en
Argentine , à des expériences de transformation politique radicale
comme celle de Chavez au Venezuela.
Un
premier résultat évident de la prédominance de gouvernements de
gauche a été l'atténuation (mais pas l'élimination complète) des
tactiques répressives. Le
retrait du soutien du gouvernement aux milices des propriétaires
fonciers et aux organisations paramilitaires, la diminution des cas
de torture et d'emprisonnement, ont fait une grande différence pour
ces mouvements, qui avaient payé un lourd tribut de sang pour leur
action politique.
Un
autre aspect positif est la cessation de nombreux projets néolibéraux
spectaculaires et destructeurs. Cependant,
de nombreux gouvernements «progressistes», en utilisant le discours
du «développement économique», ont réhabilité ces plans
grandioses déguisés en «investissements d'intérêt national ».
Certes le Venezuela, où une certaine forme d'autonomie populaire a
prospéré sous la domination de Chavez, constitue un cas particulier
dans ce paradigme. Toutefois,
l'insistance sur les combustibles fossiles comme moteur de la
croissance économique est le plus souvent faite au détriment des
populations locales et autochtones. Il
est évident que tous les gouvernements, de droite ou de gauche,
restent attachés à l'imaginaire capitaliste d'une croissance
illimitée à n'importe quel prix.
Cependant,
la plus grande menace présentée par les gouvernements de gauche
pour les mouvements de base est la perte de leur autonomie.
Les gouvernements de
gauche admirent les mouvements sociaux pour les liens de solidarité
qu'ils créent en leur sein, pour leur connexion à la société,
leur imagination et leur créativité dans la résolution des
problèmes, et surtout pour l'ampleur des changements qu'ils peuvent
apporter avec peu ou pas de moyens financiers. Dans
cet esprit, de nombreux gouvernements latino-américains ont tenté
d'utiliser les mouvements afin de poursuivre des objectifs de
politique sociale, ont transformé la plupart des militants les plus
en vue en bureaucrates, utilisé des politiques sociales pour apaiser
les secteurs radicaux, et mené une guerre secrète contre les
mouvements qui ne voulaient pas s'aligner sur la ligne du
gouvernement - allant même jusqu'à les accuser d'être des agents
des forces de droite.
A
cause de cette politique de la carotte et du bâton, non seulement
l'État n'est pas renforcé par le dynamisme des mouvements sociaux,
mais ceux-ci sont subordonnés aux priorités de l'État, perdent
leur élan et souvent s'étiolent. On a connu une
situation similaire en Grèce quand un PASOK social-démocrate
«radical» a accédé au pouvoir en 1981, signalant la fin de
l'effervescence politique qui a caractérisé la période
post-transition démocratique de 1974, et l'assimilation de nombreux
mouvements sociaux dans le régime corporatiste. Un
cas similaire peut être évoqué à propos de l'Espagne et du
gouvernement socialiste de Felipe González à la même époque.
Les mouvements contemporains comme sujets collectifs pour le changement social
Au
moment de la rédaction de cet article, un long cycle de mobilisation
sociale touche à sa fin en Grèce et dans le monde, laissant
derrière lui un héritage important de structures opérant grâce à
la démocratie directe (les coopératives de travailleurs, les
assemblées locales, les centres sociaux, les réseaux de solidarité,
les mouvements de défense des biens communs, les initiatives de
l'économie solidaire), mais aussi une grande fatigue et une grande
frustration, car le programme de réforme néolibérale se poursuit à
la lettre malgré les efforts – très coûteux au plan personnel -
de militants innombrables du mouvement social. Cette
frustration peut facilement les plonger dans l'introspection
collective et permettre à certaines composantes du mouvement - déjà
sujettes à de telles pratiques - d'en revenir à la quête de la
«pureté idéologique» et du sujet révolutionnaire "réel";
une quête qui au
20ème siècle s'est avérée être un aller simple vers
l'insignifiance politique et le sectarisme.
Le
vide politique provoqué par cette frustration et par l'absence d'une
vision concrète de la transformation sociale par le bas, est
exploité par les partis parlementaires de gauche pour renforcer la
logique de la médiation politique et pour se transformer en ersatz
de changement social. Réitérant
les pratiques du 20ème siècle, ils utilisent leur position
hégémonique pour s'approprier la plus-value politique des
mobilisations sociales et créer des structures de représentation au
sein des mouvements, réduisant ou marginalisant les demandes qui ne
correspondent pas à leur programme politique et détournant ainsi
l'action des sujets sociaux vers la voie parlementaire.
Certes,
il y a un long chemin à parcourir pour les mouvements horizontaux
émergents avant qu'ils ne parviennent à dépasser leurs
circonstances locales et particulières, à se connecter avec un
devenir politique plus large, et à créer de nouveaux espaces
politiques où les conditions de notre existence commune peuvent être
façonnées – c'est-à-dire à progresser de la coexistence à la
coopération. Cependant,
les mouvements horizontaux et préfiguratifs, bien que minoritaires,
constituent aujourd'hui la principale force antagoniste à l'actuel
système de domination qui a atteint ses limites sociales et
écologiques.
Les
mouvements autonomes sont enclins non à prendre le pouvoir, mais à
le disperser: à imaginer de nouvelles institutions décentralisées
pour la gouvernance de la vie sociale et économique afin de
remplacer la démocratie bourgeoise, aujourd'hui plongée dans une
crise structurelle qui touche la reproduction sociale, la
représentation politique et la durabilité écologique.
Cela ne requiert pas
l'élaboration d'un programme détaillé d'exercice du pouvoir, mais
la création des liens et des institutions qui permettront la
synthèse du local et du spécifique avec le général et
l'universel. Les
luttes pour les communs, pour la connaissance, la terre, l'eau et la
santé, laissent derrière elles un héritage d'institutions
accessibles et participatives qui peut former l'épine dorsale d'un
nouveau type de pouvoir: un pouvoir du peuple, pas des représentants.
Les
avancées de ce « communautarisme libertaire » amènent à
la création de communautés politiquement actives, utilisant les
institutions locales comme un rempart contre le capitalisme
mondialisé et comme un terrain de mise en oeuvre des préceptes de
la décroissance et de la relocalisation. La
promesse de l'autogestion du travail, des coopératives, de la
production par les pairs, indique un chemin à l'intérieur de,
au-delà et contre l'État et le marché. Dans
tous les cas, le nouveau pouvoir constituant sera diversifié,
reflétant l'infinité des subjectivités militantes que la
domination du capital engendre dans tous les aspects de la vie
sociale.
Certes,
l'émergence de ce nouveau monde n'a rien d'inévitable, nous n'avons
aucune certitude téléologique, de la même manière que les
prévisions déterministes du 19ème siècle sur l'avènement d'une
société libre sont restées lettre morte. La
lutte des peuples pour l'emporter sur la domination du capital se
déroulera sur le terrain contingent des luttes sociales et dépendra
de leur détermination à transformer la frustration en créativité
sociale, à se libérer des identités mutilantes et des certitudes
idéologiques, à ignorer les promesses de la médiation et à se
réinventer en tant que sujet sociaux instituants.
Antonis
Broumas est
un avocat, chercheur et militant qui travaille sur l'interaction
entre le droit, la technologie et la société. Il
participe à des mouvements sociaux qui favorisent l'autonomie
sociale et les biens communs mondiaux.
Theodoros
Karyotis est
un sociologue, traducteur et activiste qui participe à des
mouvements sociaux en faveur de l'auto-gestion, de l'économie
solidaire et de la défense des biens communs. Il
écrit sur autonomias.net
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